Lettre de M. Legaigneur, Bayonne, à M. La Roche, Louisbourg

Lettre de M. Legaigneur, Bayonne, à M. La Roche, Louisbourg

Legaigneur (Monsieur)

Lafuente, Annabelle (transcription), Talec, Jean-Phillippe (transcription), Videgain, Charles (transcription)

CNRS IKER (UMR 5478)

01/04/1757

manuscrit

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papier

français

Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.

commerce, communications, transports

correspondance

M. Legaigneur, devenu responsable du commerce familial à Caën suite au départ de son père, écrit à M. La Roche, marchand à Louisbourg, pour lui proposer ses services et souligner les avantages financiers d'une collaboration.

M. Legaigneur Il explique que M. La Roche peut réaliser des bénéfices considérables en agissant comme d'autres marchands, notamment en lui remettant des lettres de change ou des paiements comptants en échange de marchandises à des prix compétitifs, minorés de frais de commission. Legaigneur encourage La Roche à tenter une première commande modeste de 400 à 500 livres pour observer les différences de prix bénéfiques. Il conclut sa lettre en exprimant le désir de recevoir des nouvelles et en envoyant ses civilités à la famille de La Roche, réaffirmant son engagement envers une relation d'affaires fructueuse.

Louisbourg

Bayonne

18e siècle

Domaine public

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]

Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)

TNA, HCA 32/180/7

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A Monsieur, Monsieur La Roche, marchand, à Louisbourg
Monsieur,
Comme je ne retourneray point à Louisbourg, mon cher père m’ayant quitté et cedé son commerce, la présente est pour vous faire offre de mes services en tout ce qui dépendra de moy. Vous avez vû par le prix ou je vous ay vendu les marchandises le bénéfice que vous faisiés. Vous en ferez encore un beaucoup plus considérable s’y vous voulez travailler comme font bien d’autres, puisque sy vous me remettez des lettres de change ou sur le trésor qui soient de l’argent contant, vous aurez les marchandises aux prix qu’elles coûtent de l’ouvrier à l’exception de 21 % pour 100 ou 2 livres 10 sous par 100 livres pour les droits de commission, suivant l’espèce de marchandises. Voilà, comme la plupart de nos marchands trouvent leur bénéfice, c’est un premier effort qu’il faut faire après lequel on ne s’en aperçoit plus et je vous conseille en amy d’agir ainsy. Risqués seulement 4 à 500 livres pour la première année, vous verrez la différence des prix ou les marchandises vous seront passées. Sy vous m’envoyez quelque mémoire marquez bien les couleurs et les qualités ainsy que les prix a peu près. En esperant de vos nouvelles, je vous prie d’assurer madame, votre épouse de mes civilités ainsy que mademoiselle votre belle sœur. J’ay l’honneur d’estre très parfaitement, Monsieur, votre très humble & obéissant serviteurs.
Legaigneur, négociant à Caën