Lettre de M. Legaigneur, Bayonne, à René Laussieux, Louisbourg

Lettre de M. Legaigneur, Bayonne, à René Laussieux, Louisbourg

Legaigneur (Monsieur)

Lafuente, Annabelle (transcription), Talec, Jean-Phillippe (transcription), Videgain, Charles (transcription)

CNRS IKER (UMR 5478)

01/04/1757

manuscrit

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papier

français

Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.

commerce, communications, transports

correspondance

course

M. Legaigneur, depuis Bayonne le 1er avril 1757, exprime sa surprise et son inquiétude face au manque de réponse de René Laussieux, actuellement à Louisbourg, à ses précédentes lettres.

M. Legaigneur négociant de Caën, rapporte que malgré les risques élevés de capture par des corsaires lors de leur voyage depuis l'Espagne en janvier, ils ont réussi à éviter tout incident majeur, notant également l'augmentation significative du nombre de corsaires dans la région. Legaigneur mentionne aussi la vente de leur goélette, qui est maintenant armée et utilisée comme corsaire. Il termine sa lettre en demandant des nouvelles de Laussieux tout en envoyant ses salutations aux dames Vereray et à leur mère, ainsi qu'à une veuve non spécifiée.

Louisbourg

Bayonne

18e siècle

Domaine public

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TNA, HCA 32/180/7

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A Monsieur, Monsieur René Laussieux de St Malo de present, à Louisbourg
A Bayonne, le 1er avril 1757
Je suis fort surpris, monsieur & amy, d’estre sans aucune réponse à toutes les lettres que j’ay eu le plaisir de vous écrire. Je ne scay en verité qui peut occasionner une sy grande indifférence de votre part. Je ne sache cependant point l’avoir meritée en aucune façon du monde, nous sommes heureusement arivé à la coste d’Espagne le mois de décembre dernier et icy le 6 janvier, nous avons pensé estre pris dix fois pour une, mais nous nous sommes sauvés, il n’y a icy rien de nouveau qu’un nombre immense de corsaires. Ils passent 60, il y en aura pour cette authonne 41 au-dessus de 14 canons. Je ne parle pas des petits, notre goélette qu’avons vendue en fait aussy un de 6 canons et 12 pierriers. Mes compliment aux demoiselles Vereray et à leur mère sans oublier notre veuve. Donnez moy je vous prie de vos nouvelles et me croyez toujours, Monsieur & amy, votre très humble serviteur & amy.
Legaigneur, a Caën