Duplicata de la lettre de Jean Lanne, Bayonne, à Messieurs Philippe Leneuf de Beaubassin, Jean-Baptiste Dupleix Silvain & cie, Louisbourg

Duplicata de la lettre de Jean Lanne, Bayonne, à Messieurs Philippe Leneuf de Beaubassin, Jean-Baptiste Dupleix Silvain & cie, Louisbourg

Lanne, Jean

Lafuente, Annabelle (transcription), Talec, Jean-Phillippe (transcription), Charles Videgain (transcription)

CNRS IKER (UMR 5478)

31/03/1757

manuscrit

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papier

français

Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.

correspondance

commerce, communications, transports

Duplicata de la la lettre de Lanne à Messieurs Beaubassin Silvain & Compagnie dans laquelle il exprime sa détresse face à l'impossibilité d'honorer les lettres de change qu'ils ont tirées sur lui, à cause de difficultés financières non spécifiées.

M. Lanne mentionne que les assurances demandent une prime élevée en raison de la clause de guerre, ce qui aggrave ses problèmes financiers, potentiellement à hauteur de quinze mille livres. Lanne réitère son engagement envers leurs affaires malgré les difficultés économiques exacerbées par le temps de guerre qui ruine toutes les entreprises. Il ne donne pas de détails sur le sort de la goélette La Bassinnette et de son brigantin, suggérant que Monsieur de Beaubassin a déjà informé ses correspondants de ces incidents.

Bayonne

Louisbourg

18e siècle

Domaine public

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.

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Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)

TNA, HCA 32/180/7

222
A Messieurs, Messieurs Beaubassin Silvain & Compagnie
À Louisbourg Bayonne le 31 mars 1757 Messieurs,
j’ay receu les lettres que vous m’avés fait l’honneur de m’écrire, auxquelles j’essayerai de répondre pour vous dire que je suis vivement sensible de n’avoir peu acquitter les lettres de change que vous avez tiré seur moy. Monsieur de Beaubassin a deu vous rendre compte de tout ce qui est passé à l’occasion de tout ce qui m’et deu. Il m’a laissé protester toutes mes lettres, malgré tout sa, j’étois bien porté de bonne inclination. Je luy ay prié de voulloir employer ces amis ce apparemment à quoi il n’a peu parvenir. J’en suis très mortifié par rapport à tout ce monde. Vous savez tant ce qui m’et dû et ce qu’il y a de plus disgracieux pour moy est que les asseureurs me demandent la prime de 25 p % clause de guerre. Nous sommes en procés et si je viens à le perdre voilla qui va faire un objet de près de quinze mille livres que vous me deverés. Sa n’a jamais été raison d’interet qui m’a fait enbrasser vos affaires. Je vous prie d’avoir egard à tout cella et de faire en sorte d’y porter le plus promt secours que vous pourrés. Je ne vous parleray pas du sort de votre Bassinette et du briguantin, Mr. Beaubassin doit vous en avoir parlé, ce sont deux événements que l’on ne peut éviter. Ce temps de guerre ruines à toutes les entreprises. Je prends toute la part possible à tous ces contretems. Je vous prie d’être persuadé que j’ay l’honneur d’être bien sincèrement, Messieurs, votre très humble et obeissant serviteur.
Lanne