Lettre de Marthe Mirassou, Maslacq, à Bernard Lafitte, Louisbourg

Lettre de Marthe Mirassou, Maslacq, à Bernard Lafitte, Louisbourg

Mirassou, Marthe

Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)

CNRS IKER (UMR 5478)

04/03/1757

manuscrit

PDF

2 fichiers (fac-similé 1841 Ko, transcription 409 Ko) ; le texte contient 341 mots.

papier

français

Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.

famille

Nouvelle-France

correspondance

Marthe Mirassou, depuis Maslacq, exprime à son fils Bernard Lafitte, maître charpentier à Louisbourg, sa gratitude pour les présents reçus via Monsieur Lagarde, à l'exception d'une lettre de change différée.

Elle lui envoie des souliers et du fil à coudre, mais retarde l'envoi de toile pour chemises, conseillée par Monsieur Lagarde à cause de la menace des Anglais. Marthe exprime sa tristesse et son désarroi face aux conflits et à l'injustice entre Bernard et son frère, l'exhortant à réparer les torts causés et à rendre les effets personnels dus à son frère. Elle termine en souhaitant du bonheur à la femme de Bernard et en transmettant les salutations et les remerciements de Monsieur de Nabas pour la mourue envoyée.

Louisbourg

Maslacq

18e siècle

Domaine public

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.

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Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)

TNA, HCA 32/180/7

106
A Monsieur, Monsieur Bernard Laffitte, Maître charpantier, à louisbourg
Je te remertie mon cher Bernard de ton present que monsieur Lagarde m’a remis à l’exeption de la letre de change quy ne sera payable qu’au mois de juin prochain. Je renvoye les deux paires de souliers et un peu de fil à coudre que tu m’a demandé. J’y aurois ajouté de la toille pour quelques chemises mais par le conseil de monsieur Lagarde, je renvoye cela a un autre temps ou il y est moins à craindre du costé des anglois. Je ne puis t’exprimer mon cher fis le chagrin que me cause la mesintelligence quy règne entre ton frère et toy et ta dureté pour luy. Tu as refusé de luy rendre l’habit veste et bas que monsieur de Nabas luy avait donné, la courte pointe de Beziade quy luy apartenoit et d’autres hardes. Peux tu jamais pencer que cette injustice puise jamais etre aprouve de Dieu. Tu es cause que ton frère est allé à Louisbourg sur la foy de tes promesses, la bonne foye ne luy a point permis de prendre de precaution avecq toy quy luy avoient été bien necessaires. Repare tous tes tors envers luy. Sy tu veux que j’ay pour toy les memes sentiments que je te temoigné. Ton frere te remetra une main de papier que je luy adrese pour toy et tu luy remetras a luy un jambon dé deux que je t’adresse. Je suis toujours, mon cher Bernard, tout a toy. Je te prie d’embrasser ta femme de ma part. Je luy souhaitte toute sorte de bonheur, monsieur de Nabas te remertie de la mourue que tu luy a envoyé. Il t’envoye deux paires de bas de paris.
Marthe de Miraissou
[P.-S.] [par autre main] Tous tes parens et amis te saluent fais bien mes compliments à Francois de Baigts, ses parents sont tres surpri de n’avoir aucune de ses nouvelles, à Maslacq, le 4e mars 1757